certains mots, comme certains légumes ont disparus... loin de moi l'idée de les remettre au goût du jour, mais dans mon "atelier sauvage" nous avons voulu les écrire, comme ça, sans savoir ce qu'ils voulaient dire...
J'étais la grévière du canton de Sault, ratelée et belles jambes.
je venais dans cet heurier faire paître mes veaux.
j'aimais paladin depuis toujours, depuis l'enfance.
O benigna me disait-il de la plus haute tour, et il envoyait aux nuages les mots que j'aimais, choisi, regarde, c'est pour toi
O benigna ma douce perle bleue, mon miroir, j'inventerai les sibilots, les ailes les perches, les oiseaux des hautures.
je regardais cet homme cacozèle, miraclifique dans les tourelles
la tour du château d'aze, me rappelait sans ambage
miraclifiquement les raisons de mon tourment
guernon était loin de mes pensées
je ne pouvais que m'y rabillecoustier
paladin O mon paladin
regarde mes ouailles, mes ânes, mes chiens
t'ai je dit que qui ne peut frapper l'âne frappe le bât
oui tu me l'as dit.
partant de là je fuis ...
manumission !!!
nous devons préserver les lieux de la créations, les lieux du luxe de la pensée, les lieux du superficiel, les lieux de l'invention de ce qui n'existe pas encore, les lieux de l'interrogation d'hier, les lieux du questionnement.
ils sont notre belle propriété, nos maisons à tous et à chacun. les impressionnants bâtiments de la certitude définitive, nous n'en manquons pas, cessons d'en construire. la commémoration elle aussi peu-être vivante, le souvenir aussi peut-être joyeux ou terrible. le passé ne doit pas toujours être chuchoté ou marcher à pas feutrés.
nous avons le devoir de faire du bruit. nous devons conserver au centre de notre monde le lieux de nos incertitudes, le lieu de notre fragilité, de nos difficulté à dire et à entendre.