



La chaleur s’est installée et le mistral qui court à plus de cent kilomètres heure ne changeait rien.
toujours les stridulations des cigales. assourdissantes, parfois insupportables
Le ciel bleu petit à petit se noie dans un voile gris
tourbillon de sombre
le gris vire au foncé, puis au noir
le soleil s'obscurcit d'une épaisse couche indéfinissable,
rien de fixe
les sombres changeaient, dansaient, modifiant le décors habituel
ma vision s'arrêtait à la clôture
éclaircies grises dans les noirs, puis d'autres gris, d'autres noirs
une petite pluie fine de scories couvraient doucement le sol, comme une neige précoce
de petits bouts de cendres voltigeaient modifiant à nouveau le paysage
respiration difficile, mais ça n'avait pas encore l'odeur du feu
le ciel comme une aquarelle, mouvant, fascinant
figures étranges qui se modelaient au grès du vent
soleil noir rougeoyant
tout s'inversait devant ma vision altérées
je ne reconnaissais plus mon espace
d'un coup la chaleur a changée
ce n’était plus le soleil mais les pins en contre bas qui s'enflammaient comme des torchères...