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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 11:18

 

 

 


Je savais qu’il me regardait, j’avais mis cette robe de cuir rouge que je ne portais plus depuis son départ.

Départ pour où ?

Je ne savais plus, il était si souvent en partance, en errance dans des lieux

Ou dans son crâne

Je sentais son regard comme un voile léger, parfois je pouvais sentir la chaleur de ses mains qui ne me touchaient pas

 

Le percolateur crachotait maintenant, l’orage s’éloignait, amenant cette lumière si particulière

Des après la pluie cette brillance noire

 L’eau du caniveau baissait charriait des canettes vides, quelques emballages du mac do du coin.

 

Il alluma sa énième cigarette, qui comme les précédentes se consumerait entre ses doigts, et il l’écraserait nerveusement sous son talon.

Il ne dirait rien je le sentais écrasé par une espèce de fatalité une résignation qui me faisait peur, que je craignait plus que tout

 

Gabriel me regardait, me voyait-il ?

J’aimais cet homme

Notre rencontre ? j’avais envie de parler de hasard, de chance…

Lui disait que ce n’était pas un hasard

Qu’importait les mots, les lieux, les années.

Il ne dirait rien, me laisserait partir, je le savais

Je revoyais la mer, l’île

Des vagues de larmes, Des torrents  me sumergeaient, 

C’était le tumulte des déferlantes et rien ne venait à mes yeux secs.

Je la regardais sans un mot, sans aucune expression visible…je ne voulais rien montrer de l’émotion qui m’envahissait, du désir qui naissait en moi. Je la regardais juste…

 

J’imaginais à travers nos rencontres passées, l’envie que j’avais de cette femme.
 Une envie folle

Je la savais prête à l’amour dans son fourreau de cuir rouge. Son maquillage parfait, noir, liner tendu sur ses paupières…je ne montrerai rien.

 

Je restais assis, immobile malgré le désir envahissant. J’entendais le cuir se tendre sur son corps, ses bas crisser l’un contre l’autre, je ne bronchais pas…

Je voulais lire le désir dans son regard. Sentir l’odeur fauve du cuir et entendre sa respiration haletante, ses cuisses s’écarter doucement…je voulais la voir succomber lentement.

 

Je ne bougeais pas…

Je la regardais.

 



*photo véronique 

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 05:18

 

Il y avait la perpective des îles
Celles sous le vent
Qu’importait les vents

Ce serait dessous

Echevelées caressées

Ces belles dames du temps d’avant

Ces terres de perles

A se mettre au cou

Aux chevilles

Au poignet

Elles avaient les couleurs de gaugin

Quand le vent « s’immobilise »

Les mots  de jacques

Un rêve

Avec des rubans de

Peut être, peut être

Ce printemps serait-il couleurs de mer

De lagune d’eau claire

D’ailleurs

De sable et de cocotiers

D’odeur de tiaré

On parlerai de la mort comme d’un fruit

Ma belle

Un fruit

Qui se croque

Qui se déguste,

A se dégouliner de jus

Peut être

Après

Je n’aurai plus peur

Mais je n’avais pas peur

Je le savais déjà…

 

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 05:41


                                            Rouge

 

 

... Le percolateur ronronnait….

Je n’entendais que lui, comme dans un demi et lourd sommeil

Le silence s’écrasait sur la salle, sur le sol jonché de mégots…

Une odeur de graillon entourait chaque table...
 

Pierre était sorti,
mauvais prétexte,
il voulait acheter un journal,
 mauvais prétexte, il ne lisait jamais
il aimait les images

 

 

Léna avait sa robe rouge,  très moulante

Celle qui ne cachait rien de ses formes

Pas un brin de graisse

Pas un bourrelet

Pas un plis, même au niveau du soutien gorge…

D’ailleurs elle n’en portait jamais

Sa poitrine menue, ses seins hauts perchés pouvaient se le permettre…

Souvenirs lointains quand Léna et moi…

Un port de reine cette Léna… Un cul...

 

Jacques était de service derrière le comptoir, il essayait vainement d’entrenir une conversation… personne n’avait envie de parler, de lui répondre…

 

Couvrant parfois le bruit du percolateur, l’orage tonnait

De grosses gouttes alimentaient de larges flaques.

Il pleuvait depuis le matin

Le caniveau passait en mode surcharge….

Quelques éclairs encore dans un ciel qui commençait à s’éclaircir, un peu de lumière arrivait du coté du couchant.

 

Je n’avait plus rien à dire à Léna

Elle attendrait des mots que je ne prononcerais plus.

Je m’accrochais aux mauvais souvenirs comme une arapède à son rocher.

 

La porte s’ouvrit, réveillant la clochette en haut de la porte, Pierre
revenait, il n’avait pas de journal, juste un sourire crispé accroché à sa bouche

 

Dehors il pleuvait toujours….




* photo jeanne 

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 18:57

 

 

 

 

 

 Keith Jarreth en boucle sous l’orage

  Musique-piano

Parfois en fond un son plus sourd

Une voix plaisir qui accroche

Keith Jarreth en boucle sous l’orage

Sans parapluie

Sans peur des éclairs

Avec au fond du crâne une petite voix

Qui parle de départ

                                        D’îles

De lagune et de soleil

Qui me parle en dedans

Qui ruisselle comme la pluie

Qui me fait douceur-triste

                                              Qui me fait du bien

                                              A me laver de moi



*photo jeanne 

 

 

 

 

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 08:44

 

 

Aller jusqu’à l’horizon

Le toucher

Oser s’y perdre

Aller jusqu’à la peur

Prendre des chemins

Inconnus

Sans  balise

Y perdre mon sud

Tordre la raison

M’accrocher

Me suspendre

Toucher l’avancée du soleil

A la frange de mes cils





* photo jeanne 

 

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 05:08

 


C’est un endroit qui ressemble...

                  Non pas à la louisiane dévastée

C’est un petit chemin...

                  Non il ne sent pas la noisette

Il sent le vent d’herbes chaudes

Les aiguilles de pins roussies

Un vent doux  vient de l’étang

                                             Décoiffe

Les petites mèches indisciplinées

                                               Il raconte

Des histoires de vieilles pierres

De temps anciens

C’est un endroit à rêver d’ailleurs

                                              Pas à pas

Là le rêve s’ex-pense

                        Se diffuse

Emplit l’air qui se chauffe doucement

C’est un endroit de solitude

D’oliviers de romarins

De ces endroits de bout de monde

Qui ne changent pas

Quelques vignes entre les pierres

Sèchent les grappes oubliées 

                                 C’est un endroit de matins-tôt


Et le soleil se lève

C’est un endroit où je pense à vous

Où l’amour se défini en nuages au vent



* photos jeanne 

 

 

 

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 14:38




"je suis le fantôme/vampire
un long fleuve de nylon
emprisonne mes désirs
je suis la force noire/bleue
qui chavire tous les océans
la vague folle qui fait se rejoindre les continents"


 

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 12:24
Elle est née de la vague
 sauvage ou douce  innocente
De cette mer                     
 Ecume dentelle de brume 
De sang            
Du soleil 
Bordée d’îles
Elle est  ce passé
Qui hante les pierres roses des forts
sorcière
Elle pourrait perdre les marins 
A l’entrée des ports
Le frioul est l’unique pierre qui orne son cou
Ces terres d’en face qu’elle aime
la regardent
l’attirent
Elle est l’arabo-espagnole italienne
La grecque
Métisse
Peau brune gorgée de soleil
Paupières noircit au khôl
Ses cheveux se décoiffent au vent
la lune l’habille d’argent
la nuit la dévêt de ses voiles
fragile et forte
Elle est femme-sud          de tous les suds


*photo jeanne









 
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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 04:54


" … 5h du matin, encore un jour tôt, une nuit courte, sans rêve.
Léna s’était endormie encore avec ses mots pleins la tête.
Elle ne l’avait pas eu au téléphone, elle l’avait coupé sans doute,
Dans sa lettre du matin  elle disait qu’elle s’était sentie vide d’elle...
 Elle demandait, re-demandait : Est-ce que tu m’aimes ?
Oui elle l’aimait, dans une relation étrange, elle l’aimait. 

Dans ce noir de nuit encore,
devant son café elle avait honte  d’elle, c’était une fulgurance qui emportait quelque chose qu’elle n’aimait pas, où elle se perdait, un vieux manteau de peaux usées, trop lourd, qui paralysait ses rêves.
 
Elle pensait à lui.

Léna revendiquait sans en avoir le droit, quelque chose dont ce matin elle avait un peu honte.
 
Moralement elle n’avait aucun droit,
la morale sur le droit ?
 L’amour sur l’amour ?

Elle qui  aimait tant la liberté...
 
Peut être que ça ne durerait pas,  ce sentiment nouveau, alors, elle s’était vite mise à  fixer les mots avant qu’ils ne lui échappent.
 Les mots étaient libres eux.
I
ls avaient leur propre vie.

Entre café et songes, elle écrivait.
 Là...
 Léna  sentait comme une culpabilité,
une verrue malsaine qu'elle grattait sans cesse.

 
  Elle voulait imprimer les mots, les mettre en rouge sang sur papier de soi

Léna se demandait pour la première fois quel était son droit, ses droits
Elle n’en avait aucun et au nom de l’amour qui méritait un grand A,
elle se dit qu’elle avait perdu une partie de ses rêves de liberté. Sa liberté.

Elle comprenait peut être, enfin  qu'elle n’avait aucune revendication à faire, à dire, à exiger
Elle se jurait d'être différente
C’était arrivé comme ça dans le matin noyé de nuit…
Léna  aimait...

Elle avait un goût de victoire sur le coin de son sourire...

Sur le chemin, elle écrasait une tige de fenouil, respirait l'odeur de l'anis, celle de sa petite enfance à la campagne. long temps

Elle venait d'ouvrir une porte
celle de sa liberté..."







* photo jeanne 

 

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 12:07

 

 

                          Je suis venue à elle          je suis venue à elle
comme ça                                          comme ça

Une couverture une ouverture

Un titre un titre d

« Au commencement était la mer » "au commencement était la mer"
Puis ses mots  m'ont prise puis ces mots m'ont prise

Au hasard dans un premier temps au hasard dans un premier temps

les mots simples les mots simples

Les plus tenaces tenaces

ceux qui imprègnent votre âme ceux qui imprègnent mon âme

Parce que vous les reconnaissez parce que vous les reconnaissez

Comme les vôtres comme les vôtres

Echappés de votre mémoire échappés de votre mémoire de souvenirs

Autre vie autre vie

Autre pays autre pays

Mais la vérité est là mais la vérité est là

sa vérité devient en partie la vôtre sa vérité devient la vôtre

Les images vous prennent les images vous prennent

Vous enveloppent vous enveloppent

Ne vous lâchent plus ne vous lâchent plus

Et vous avez envie de lire plus et vous avez envie de lire plus

De la connaître  en vrai de la connaître en vrai

Celle qui vit là derrière celle qui vit là derrière la mer

Que je pourrais apercevoir que je pourrai apercevoir

Quand je suis sur le môle quand je suis sur le môle

Quand je  regarde plus loin que l’horizon

                                                                                  quand je regarde plus loin que l'horizon





*photo jeanne 

 

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