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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 13:30


                                  la peur n'est plus comme hier dans le monde
à certains endroits du monde
dans les dorures d'une légende
ou dans les recoins d'une rue
elle est maintenant dans l'esprit des adultes
dans le sang de leur sang
dans le coeur de leur coeur
elle les mène de part en part
elle est enfin venue à bout de l'enfance infatigable
elle fait les mariages triste, par peur de la solitude
elle fait les travaux de forces par peur de la pauvreté
elle fait les vies absentes par peur de la mort

quand elle descend sur l'enfance, la peur s'évapore
aussitôt
quand elle descend sur les adultes
elle reste
elle s'entasse
on dirait de la neige
une neige qui ne tomberait pas sur le monde
mais sur l'esprit
la peur qui entre dans le coeur d'un adulte
rejoint  la peur qui y était déjà
elle s'effondre en elle même
elle s'ajoute à elle même comme de la neige grise....


*photo jeanne




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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 09:18

 

léna a quitté « son » lycée

le bleu suffocant du ciel

le face à face avec les îles

les pins majestueux qui partaient à l’assaut des collines
les arbousiers aux fruits d’automne rouges et aigrelets
la salsepareille qui s’accroche à vous, qui ne veut pas vous laisser partir par peur de grande solitude

des amitiés solides construitent à l’internat.

 

dans cet autre ville,

une ville froide , humide de fontaines, de début d’hiver

 elle traîne les pieds dans les feuilles mortes qui tapissent sa route,

ses nouvelles compagnes sont « bourgeoises »

Dans « son «  lycée elle avait découvert, avec des amies communistes, la non-existence de dieu le combat des hommes : bouleversement d’âme qu’elle cultiverait

 

Aujourd’hui ses cours se terminent à 15h, elle sort, descend le cours, passe devant les bars…

une voix  appelle son nom

arrêt du cœur

de l’esprit

des yeux

léna se fige rougit s’approche

émotion

lui moi

quelques années s’effacent

nouveau décor

elle retrouve gabriel toujours présent dans son âme dans ses gestes les plus anodins les plus ordinaires
 

léna des années plus tard était toujours aussi désirable excitante

mon désir pour elle était intact comme si je l’avais quitter la veille

si plus jeune je lui imaginais des amants fictifs depuis elle avait fait des conquêtes

pierre était passé par là

et sans doute d’autres qui venaient rassurer léna de son pouvoir de séduction de l’amour qu’elle suscitait autour d’elle

léna avait ce besoin de se sentir aimée

 

je savais que la posséder supposait lui apporter toute mon âme tout mon amour et bien au delà

je savais que je devais lui appartenir

me donner corps et âme pour la séduire totalement

j’étais prêt à inventer pour elle un amour sans limite

je percevais chez  elle un désir d’amour non conventionnel

un désir de soumission à un homme mêlé à une liberté totale

un paradoxe que je comprenais bien



* photo jeanne 

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 20:03

 

 

Il y avait tous ces désirs

Ces plaisirs

A partager

A prendre

A oser prendre

                                                  En douceur de soie

                            Des secrets 
A se révéler

          A  se dire

A se murmurer

                   Comme des perles de nacre

                                              Noire

                               Que je porterai

                                Au cou

                                Ultime parure

                              Que j’emporterai au loin

                         Très loin

                               Où l'horizon se perd



*photo jeanne

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 14:28

 

pierre nous rejoignait sur la digue vers la fin de l’année,

les cours étaient presque terminés,  nous faisions le mur

régulièrement

ce jour là il flirtait avec une grande brune qui était dans ma classe

des couples se formaient le temps d’une après midi de mer

se défaisaient avec le vent du soir

 

après l’été, à la rentrée, gabriel n’était plus là, il avait changé de lycée

  j'étais sans nouvelle, même son ami michel ne savait rien

un grand vide, son regard, nos rires, sa présence, le regard qu’il portait sur les choses  me manquait.

 

la vie au lycée était marquée par les fameuses «  boum anniversaire »   souvent dans des garages

ou dans des maisons quand les parents voulaient bien nous laisser seuls

nous n’étions jamais très nombreux, pierre était là.

malgré moi j’attendais,je l'espérais 

je voulais une danse,

il se planta devant moi pris ma main sans un mot et je me retrouvais dans ses bras pour un slow

j’aimais ces moments de danse on se serre un peu, puis un peu plus

les mains parlent, les souffles changent

les bouche se cherchent, et elle se disent les yeux  fermés le désir que l’on découvre

 

  Il me plaisait 
oui g
abriel était loin, je ne savais où à ce moment là ...

 

pierre était invité très souvent, parce qu’il était « beau », charmeur et il avait un cousin  dans le lycée !!!!

beaucoup de signes en sa faveur  !!!!!

il était  sûr de son pouvoir de séduction à cette époque.

Je « sortais » avec lui, enfin quand je pouvais, j’étais pensionnaire et peu libre.

ce qui l’intéressait ? ce qu'il voulait ? 

coucher…baiser… faire l’amour

il me le demanda à une « boum »

sans fioriture, direct, sûr de lui

je nous revois encore sur ce canapé où nous avions flirté toute une après midi

bien sûr il y avait les envies de plus, le désir, son odeur, les baisers

ses mains trituraient  mes seins,

je détestais , je les trouvais si petits !!!

il s’aventurait vers mon entre jambes, s’acharnait sur la fermeture éclair de mon pantalon

je le repoussais, je n’aimais pas ce que quelques unes de mes copines appelait le « flirt poussé « 

expression que je trouvais complètement idiote

 je coucherai ou pas,

je n’avais pas envie de me faire caresser, toucher comme ça sur un coin de nulle part

je n’étais pas prête, pas assez amoureuse sans doute.
 je ne faisais  de ma virginité ni une gloire ni un bouclier, mais je n’aimais pas pierre à cette époque.

 

 Je voulais faire l’amour avec un que j’aimerai, et qui m’aimerai,

                          follement bien sûr !!!!!

celà ne me semblait pas être le cas

gabriel était encore très présent.

léna me plaisait, nous nous étions croisé plusieurs fois

sur la digue, en boum

elle semblait seule et moi

je draguais à outrance…

Il n’y avait que cela qui me plaisait, voir ces filles tomber dans mes bras

essayer de les entraîner plus loin, plus loin c’était un lit

un lit où je ferai l’amour..

l’amour, je découvrais.

et j’aimais ça

rencontre de corps, de mains, d’odeurs, de sueurs

de plaisirs que je prenais outrageusement, égoïstement

le mien seul me tenait à cœur, au ventre , au sexe.

souvent d’ailleurs c’était des rencontres uniques

je chassais.

et si léna ne voulait pas, j’irai ailleurs

à la fin de l’après midi, je la quittais sans lui donner   rendez-vous

mais je savais où la trouver
 si je le voulais…

 

elle quitta le lycée,

à la rentrée elle n’était plus là.. .

et plus dans ma vie.

 

 

 

 

* photo jeanne
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 18:24

 

                        C’est un fil tendu
Un filin entre elle et loin
 Chaussée de cuir noir
 A sentir l’acier à ses pieds
 A sa bouche
Elle fait  corps avec le métal
Le vide
S’appui sur l’air
Comme sur un mur

Légèrelégère

Elle avance doucement
Elle ne connaît  que le pas  qu’elle esquisse
Le suivant lui est inconnu
Le bout  semble loin
bout  horizon 

dans la brume dans la brume

 

                                            Pas à pas

              Elle s’impose la patience

                                  Comme une douleur

                                                  Doucement

                                   Va doucement

                                                  Pas à pas

elle croit que ses pas suivent

Ou c’est son esprit qui triche

Un pied devant l’autre

 Elle ne peut pas courir

Ni fuir

Simple

Le balancier tangue

                                                  Pas à pas

Avance 
elle avance

 

 

 

 

 

 

 * photo véronique

 

 

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 13:53

 

 Nous y étions pourtant

                                            Rien n’avait changé

              Pas encore

Les feuilles déboussolées par le beau temps

Ne tombaient pas

Il y avait cette douceur palpable

Qui m’attristait le cœur

D’une nostalgie que je me savais capable d’entretenir

La nuit arrivait plus noire

imperceptiblement

Les crépuscules flamboyants du sud

M’enchantaient

Me faisaient croire à la magie

Ces soleils rougeoyants

     noyés dans la mermer

m’émerveillaient  encore

                                  toujours

                 à me faire mal aux yeux

                            à me réjouir l’âme

                                       à fixer en moi ce bonheur fugace

                                                       ailleurs

le monde flambait

Autres feux

d’approche de la nuit

l’automne s’installait en moi

et parfois je rêvais triste

 

 * photo jeanne

 

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 18:06

 


Pierre revenait,

D’où ? il n’avait rien dit juste qu’il sortait prendre un journal .

Mais il revenait sans rien, mains vides, juste cette expression que je lui connaissais si bien

Fermé, oui il était fermé

Son sourire ? de convenance, de rien

Dans le bar c’était toujours le silence

Jacques essayait bien de meubler, il  nettoyait, il astiquait ses bouteilles une à une des fois qu’une goutte serait restée accrochée au goulot

Ce bar était  notre lieu de rendez-vous, le bar pierre

Près de la préfecture

Il était souvent presque vide, un bar à l’ancienne

Des tables aux pieds Godin, magnifiques de sculpture

 plateau de marbre dans des tons de rose veiné magnifique

Des vrais, pas les pâles imitations qui fleurissaient un peu partout .

Comptoir en zinc,

un style art déco, un éclairage tamisé et somptueux d’opaline d’un blanc laiteux

Pierre n’était pas au lycée avec nous, il venait plutôt vers la fin de l’année…

Je disais qu’il venait draguer.. 

il draguait oui

J’avais encore quelque part dans un tiroir des photos de notre petite bande sur la digue où nous nous retrouvions quand nous faisions le mur !!!

Je savais que tu faisais le mur…

Je ne pouvais m’empêcher de rejoindre ce bar où je te savais où je savais que tu avais des prétendants, des amants peut être.. Sûrement des amants..

J’imaginais toujours l’impossible dès que je te sentais là, présente, un rien séductrice, sensuelle. Tu étais parfois l’attraction de ces hommes qui tournaient autour de toi dans cette ambiance de bistrot que tu aimais. Parfois tu en rajoutais

Et chacun pouvait penser avoir sa chance

Chacun pouvait rêver quand tu croisais ou décroisais les jambes dans un murmure de nylon, qui éveillait en moi de terribles désirs.

Je sentais que tu t’intéressais à moi malgré la présence de Pierre

Tu paraissais toujours si libre !

Sans te regarder, je devinais ton cul qui se déplaçait sur la chaise comme pour me faire signe, pour capter mon regard, mais je m’efforçais de ne pas le faire, et je ne pensais qu’à ça…

J’imaginais mes mains sur toi, mes  mains en voyage sur le cuir rouge.

Désirs….

Je sentais ton parfum « shalimar » que tu portais déjà et ses fragrances venaient jusqu’à moi comme une caresse, un signe pour attirer mon regard.

Parfois nous nous regardions, et je savais que notre histoire

Serait toujours liée..

Elle le fût.

 

Après des départs, des retours, je la retrouvais là

Mon émotion toujours intacte…

Je voulais cette femme encore et toujours

Je retardais le temps où je m’approcherai d’elle, et là il ne serait plus question que de désirs, de frottements de corps

Elle me dirait : «  je t’attendais, je t’attends depuis si longtemps » même si de nombreux hommes avaient croisé son chemin.

Léna aimait l’amour, et moi j’aimais l’amour de tous ses amants passés  cet amour qu’elle savait me donner

 

Gabriel me racontait, il m'imaginait des amants, moi qui n’en avais aucun à cette époque.

 

* photo jeanne 

 

 

 

 

 

 

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 10:02

 

 

                    « Rendez vous à la gare de lyon

                           Ne passez pas par la case départ »

Gare de lyon il y a des palmiers

                             Des vrais

Se voir sous un palmier
 
C’est presque des vacances

Des vacances d’été que l’on repousse

Jusqu’à plus tard

Il fera beau forcément

        Oui j’ai commandé du bleu-de-ciel
                      bleudeciel

Une coulée verte

Qui sera automne

Rousse, feuilles mortes

Si belles tombées

Nous verrons les statues gigantesques

Percées par le soleil couchant

La ville vue d’en haut

Les toits

Les fontaines

                 On découvrira

                  Enfin

                    Paris

Et si le temps nous reste

On se promènera sous la coupole

Du grand palais

                  Renoir dans notre siècle

                               Tu verras il fera beau…

 

 

 * photo jeanne

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 13:21
Bien sur léna sentait le regard  de gabriel,
Sur elle en elle
Amoureuse elle était amoureuse de lui

            Depuis si longtemps

Depuis les années lycée, depuis toujours presque

Elle se souvenait de lui récitant prévert :

« La mère tricote, le père est à la guerre »

Elle découvrait des mots inconnus, un poète
 un autre monde dans lequel il prenait toute la place.

quetzacoalt c’était lui se jetant dans le feu, lui le serpent à plumes. lui qui l’envolait, lui qu'elle aimait déjà

Elle se souvenait avec émotion des fous rire en classe

Pour des riens

Des mains qui se touchent comme par hasard

De son regard perdu dans le noir de ses yeux

Des sorties de fins d’années, à prendre d’assaut le fond du car où l’on s’entassait pour mieux se toucher, se serrer

Puis la vie....

Ils avaient tous  deux changer de lycée

Je ne la voyais plus 

Et pourtant elle était toujours dans mon regard
Ailleurs j'étais toujours près d'elle
                                      de son odeur
                  de son allure si différente
Une femme avant l'heure. L'excitation qu'elle me procurait était irréelle.
Le souvenir de ses mains qui me frôlent
qui me touchent, restait aussi présent que la tension que je ressentais
au point de la désirer juste en pensant à elle
Un désir déjà indécent de la posséder
Un désir que je n'osais m'avouer
Un désir de liberté insolente et totale
Je savais déjà que nous nous reverrions.............




*photo véronique
 

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 03:57
Elle aimait ces matins-tôt

Dans ce chemin seule

seule à écouter le vent

A voir l’étang se recouvrir d’argent

 Devenir miroir

A voir les découpes du ciel

Les nuages s’effiler

Se refléter double paysage

A sentir la mer plus loin

elle marchait

la couleur des pins

changeait à la lumière

elle absorbait

Elle buvardait

Ouvrait tous ses sens

 Impression d’être dans le paysage


 Ce matin là
les barbares étaient là

 Ils venaient  tuer

Armés

Treillis de camouflage,
Chiens

Aboiements

Coups de feu

                          Tuer

Les quelques  perdrix, quelques lapins

Tranquilles habitants de ce lieu magique

De cette garrigue

Les barbares « chassaient »…

                                     et j’avais honte pour eux




* photo jeanne 

 

 

 

 

 

 

 

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