pierre nous rejoignait sur la digue vers la fin de l’année,
les cours étaient presque terminés, nous faisions le mur
régulièrement
ce jour là il flirtait avec une grande brune qui était dans ma classe
des couples se formaient le temps d’une après midi de mer
se défaisaient avec le vent du soir
après l’été, à la rentrée, gabriel n’était plus là, il avait changé de lycée
j'étais sans nouvelle, même son ami michel ne savait rien
un grand vide, son regard, nos rires, sa présence, le regard qu’il portait sur les choses me manquait.
la vie au lycée était marquée par les fameuses « boum anniversaire » souvent dans des garages
ou dans des maisons quand les parents voulaient bien nous laisser seuls
nous n’étions jamais très nombreux, pierre était là.
malgré moi j’attendais,je l'espérais
je voulais une danse,
il se planta devant moi pris ma main sans un mot et je me retrouvais dans ses bras pour un slow
j’aimais ces moments de danse on se serre un peu, puis un peu plus
les mains parlent, les souffles changent
les bouche se cherchent, et elle se disent les yeux fermés le désir que l’on découvre
Il me plaisait
oui gabriel était loin, je ne savais où à ce moment là ...
pierre était invité très souvent, parce qu’il était « beau », charmeur et il avait un cousin dans le lycée !!!!
beaucoup de signes en sa faveur !!!!!
il était sûr de son pouvoir de séduction à cette époque.
Je « sortais » avec lui, enfin quand je pouvais, j’étais pensionnaire et peu libre.
ce qui l’intéressait ? ce qu'il voulait ?
coucher…baiser… faire l’amour
il me le demanda à une « boum »
sans fioriture, direct, sûr de lui
je nous revois encore sur ce canapé où nous avions flirté toute une après midi
bien sûr il y avait les envies de plus, le désir, son odeur, les baisers
ses mains trituraient mes seins,
je détestais , je les trouvais si petits !!!
il s’aventurait vers mon entre jambes, s’acharnait sur la fermeture éclair de mon pantalon
je le repoussais, je n’aimais pas ce que quelques unes de mes copines appelait le « flirt poussé «
expression que je trouvais complètement idiote
je coucherai ou pas,
je n’avais pas envie de me faire caresser, toucher comme ça sur un coin de nulle part
je n’étais pas prête, pas assez amoureuse sans doute.
je ne faisais de ma virginité ni une gloire ni un bouclier, mais je n’aimais pas pierre à cette époque.
Je voulais faire l’amour avec un que j’aimerai, et qui m’aimerai,
follement bien sûr !!!!!
celà ne me semblait pas être le cas
gabriel était encore très présent.
léna me plaisait, nous nous étions croisé plusieurs fois
sur la digue, en boum
elle semblait seule et moi
je draguais à outrance…
Il n’y avait que cela qui me plaisait, voir ces filles tomber dans mes bras
essayer de les entraîner plus loin, plus loin c’était un lit
un lit où je ferai l’amour..
l’amour, je découvrais.
et j’aimais ça
rencontre de corps, de mains, d’odeurs, de sueurs
de plaisirs que je prenais outrageusement, égoïstement
le mien seul me tenait à cœur, au ventre , au sexe.
souvent d’ailleurs c’était des rencontres uniques
je chassais.
et si léna ne voulait pas, j’irai ailleurs
à la fin de l’après midi, je la quittais sans lui donner rendez-vous
mais je savais où la trouver
si je le voulais…
elle quitta le lycée,
à la rentrée elle n’était plus là.. .
et plus dans ma vie.
* photo jeanne