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9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 12:42
photo jeanne

photo jeanne

 
la pièce était dans une semie obscurité,

une verrière crasseuse distillait une lumière pale et insuffisante,

éclairait une grande table ronde recouverte d'une toile cirée bleue,

 le bleu était maculé  de taches sombres,,,

des objets de couleurs  étaient posés un peu partout,

elle ferma les yeux, ouvrit tout grand son nez, ses narines

ses papilles se mirent à chanter devant un univers de douceur vanillé

son âme car elle en avait une se mit en mode ronronnement

elle titubait, se raccrocha à la table

c'était quelque chose qu'elle reconnaissait, qu'elle avait oublié

des traces

des réminiscences

oui c'était, c'était du chocolat

le mot lui même tout en rondeur exhalait des senteurs d'ailleurs

des images arrivaient teintées de parfums connus, dont elle ne retrouvait pas les noms

tout était sensation

vertige même

un tourbillon

des visons de fleurs de vanille, de gousses noires luisantes gorgées de soleil la bousculait

où était -elle

quel était ce lieu magique

le chocolat, le chocolat oui le chocolat

elle se souvenait du glissement de sa langue à sa gorge

ça coulait doucement

s'insinuait en elle

 un bonheur nouveau

ancien

onctueux

jouissif

son esprit son corps même s'imprégnait de goûts oubliés

elle éclatait 

mille éclats

 des odeurs chaudes l'entouraient

des vapeurs suaves

un brouillards laiteux ouvrait ses pores

l’Afrique la percutait... Avrankou ...

des yeux elle chercha le magicien

elle n'osait parler

troublée au delà du supportable, tous ses sens en éveil

dans un souffle...

 

- gabriel ???

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2 décembre 2017 6 02 /12 /décembre /2017 15:52
photos jeannephotos jeanne
photos jeannephotos jeanne

photos jeanne

 

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 07:35

photo de jeanne qui aime les toros...

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 07:48
photo jeanne

photo jeanne

 


Elle était dans l'obscurité la plus complète,

pas complètement,

 le jour pointait sa lueur à travers un interstice du mur,

à travers des pierres mal jointes

le salpêtre verdâtre répandait une odeur répugnante, il s'écoulait en rigoles argentées hideuses

parfois il lui venait l'envie de goûter : c'était salé piquant écœurant

                 mais cela lui rappelait qu'elle était vivante

vivante ensevelie mais vivante encore vivante

elle n'avait pas choisit d'être là on l'y avait mise pour des raisons obscures

lointaines

elle ne savait pas pourquoi

de loin en loin

elle entendait les jours de mistral le tintement des grelots des animaux en pâture

mais le plus souvent elle n'entendait que le vent

elle devinait la pluie

le chuchotement des herbes sèches ou humides

elle devinait les jours de pleine lune aux lueurs sur le salpêtre

Léna avait renoncé à compter les jours,

au début, mais quand était ce ?

elle faisait des barres sur le mur puis elle avait renoncé : ses jours et ses nuits étaient tellement semblables

simplement rythmées par la présence furtive de la gardienne qui apportait de la nourriture de l'eau

ses vêtements devenaient des loques aux couleurs indéfinies qui se déchiraient sous ses doigts

puis un jour une nuit un matin ou un soir

avec un clou elle avait décidé dans un sursaut de vie de poser des mots des dessins sur le mur

des mots qui lui venaient d'avant

d'il y a longtemps quand elle courait les champs noyée dans le bleu

ah, elle se souvenait du bleu,,,

alors c'est le premier mot qu'elle grava

cela lui pris du temps, mais quel temps

le temps n'existait plus

après bleu, elle se pris à le décliner

bleu clair

bleu outremer mer mer ?

bleu ciel

bleu layette

il était comment ?

elle en avait l'odeur encore

un bleu doux de laine douce

layette ça lui souvenait

mais elle ne voulait pas, plus chercher

il fallait passer à un autre mot

une autre couleur

le rouge ?

rouge comme le sang qui coulait encore en elle, qui battait ses tempes au ralenti

ce sang qui l'avait recouverte

qui était noir sur ses lambeaux de robe comme des plaques de carton

rouge elle l'avait écrit en petit sous le bleu

noir lui arriva comme une gifle

le noir l'entourait l'envahissait enveloppait ses pensées

la tenait prisonnière

                          noir était un mauvais mot

              la gardienne était en noir

se souvenir d'un autre mot vite

un prénom peut être

des lettres se formaient dans la confusion

dans le brouhaha qui enveloppait son esprit

il fallait le faire

à  travers les pierres un rait de lumière

des mots vagues

ses mots

étaient là

à s'y noyer,

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 13:54
photos jeanne
photos jeannephotos jeanne
photos jeanne

photos jeanne

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 17:51
photos jeannephotos jeanne
photos jeannephotos jeanne

photos jeanne

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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 16:55

c'est ma messe à moi... en ut que j'aime

photo jeanne : le cerf volant de weiwei

photo jeanne : le cerf volant de weiwei

 

Le salon était plongé dans la pénombre

les lourds rideaux de velours vert étaient tirés

le couvercle du piano soulevé laissait apparaître les cordes tendues

lena regardait la pièce d'un œil vide, elle se sentait si loin

sur une table basse d'acajou sombre, des tasses à thé

la comtesse comme elle l'appelait avait sorti ses tasses de sèvre aux fins dessins bleutés 

des oiseaux de paradis ou d'ailleurs étaient figés,

de la gelée colorée tremblotait dans des assiettes,

une carafe contenait un liquide rosé qui n'était sûrement pas du vin

et le café avait une forte odeur de café bouilli, écœurante,

tout semblait pétrifié, comme dans une photographie jaunie par le temps,

par l'indifférence,

les mauvais vents.

elle n'arrivait pas à s'intégrer, les mots restaient coincés quelque part loin dans son cerveau

pourtant elle entendait

les chuchotements, les raclements de gorge, les toux discrètement étouffés  dans les mouchoirs

Léna était au bord, sans angoisse sans peur, au bord de tout en ce moment,,

«  je n'ai jamais ouïe dire qu’un homme du s'abstenir de saluer une femme quand le jour baisse »

elle avait déjà entendu cette phrase

dans quelle circonstance ?

Ouïe dire lui semblait aussi désuet que la fausse comtesse

ses amies péroraient sur les mots, sur le jour qui baissait, sur les saisons qui n'en étaient plus

et peut être qu'on ne saluait pas ...

Léna se souriait intérieurement

ne disait rien,

n'avait rien à dire que le jour se lève ou baisse

elle se leva doucement, posa sa tasse

lissa sa jupe et doucement s'installa au piano

ses doigts se déliaient et la grand-messe en ut mineur envahit le salon

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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 07:59
photo jeanne

photo jeanne

la voilà entière, en tendresse...


oui l'automne est bien là

magique de roux flamboyants

l’érable à ma fenêtre rougeoie

des feuilles se détachent

virevoltent 

aériennes

pour un dernier salut au soleil

la chaleur présente

différente

a un autre air

un air languissant

tu me disais que tu te sentais différente

un peu

comme si à cette nouvelle saison il fallait

rajouter ou enlever

quelque chose au fond de toi

un silence naissant s'installe

les mots que tu ne dis plus

se peignent de bleu

mais tu ne sais pas dire le bleu

as-tu su un jour

ne parle pas

de ce qui  bouscule le cœur

 les murs s’effritent

la chaux ne tient plus

des copeaux bleus s’écaillent

jonchent le sol

 plumes d’azur

 des travaux à faire

dedans dehors

ravaler avaler digérer

est-ce la bonne saison

ce temps te prend

t’emmène encore sur la route

et au moins

sais- tu encore dire je t’aime ?

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 07:48

pays différents et les memes horreurs à presque un siècle de différence

1937..

une nuit d'insomnie...

une émission sur lady day, ses joies, ses errances, ses chansons.

elle meurt à 44ans.

toute sa vie elle sera poursuivie par la police.

 

strange fruit est écrite et mise un musique  par un blanc : abel meeropol

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 07:44
photo jeanne

photo jeanne

 

 

quand le calme s'installait

des souvenirs 

 odeurs diffuses

me revenaient

la terre mouillée des  matins-tôt

l'herbe fraichement coupée

la résine des pins chauffés à blanc dans les pinèdes du sud

l'iroko de là- bas

sur ma peau un léger frisson,

une émotion qui remontait au cœur

un regard différent

une étincelle

et je captais tous les signaux

le vent l'oiseau sur le cyprès

les nuages mouvants

l'écume des vagues me chuchotait

sa fureur

son calme salé

j'aurai pu pleurer

de ces larmes qui coulent sans chagrin

comme ça, en douceur, en plaisir même

comme ces gouttes de pluie qui n'arrivaient pas

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  • : Le blog de jeanne
  • : ... "mes seules certitudes sont les fleurs de l'amandier... la mer son rivage et les constellations d'étoiles.." MES PHOTOGRAPHIES NE SONT PAS LIBRES DE DROITS
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