28 août 2013
3
28
/08
/août
/2013
07:43
photo jeanne
léna a posé la main sur le réveil
5 heures tôt trop tôt
les nuits se font plus longues plus fraiches
des langues de nuages gris s'étirent
du rose au levant
odeur particulière des matins-tôt
qui mélangent dans l'humidité toutes celles du jardin
premier-café-chants-d'oiseaux
installés dans le cyprès ils veulent cueillir le jour
elle paresse encore s'évade
la grande plaine ou la mer pour elle c'est pareil
même immensité même horizon lointain
mêmes chants mêmes murmures
l'instant devient éternité
léna revisite leurs lieux elle repousse le jour
oui je suis trace
une trace bleue visible sur la peau comme une peinture
un tatouage un cri
un chant venu de loin un chant d'homme libre
révolté devant ce monde qui s'emballe comme un cheval furieux
dans le bleu-nuit léna s'endort