"je suis une indienne je suis une apache
à laquelle on a fait croire que la douleur se cache" *
Longtemps j’ai cru cela
J’ai caché enfoui
ma peine
Les larmes ne coulent pas mes yeux
elles poussent en dedans
me noient
En intérieur
Elles inondent
J’ai le chagrin des enfants
Celui qui gonfle le cœur
Qui donne envie de vomir
Qui boulverse
qui panique
Qui met la lune en quartier
Qui remonte la marée
le fleuve
Qui avale les couleuvres
En silence
le silence des pierres
J’ai cette naïveté parfois
Encore
Ou cette perversité
Ou cette bêtise
A croire de croire
A dé-croire de croire
"je sui une indienne je suis une apache
à laquelle on a fait croire que la montagne est loin"*
ma montagne est belle
de charbon ou de marnes
je vous touche
je vous entends je vous aime
*photo jeanne
*quelques mots de bashung