mon regard s’arrête
à la colline
de l’autre coté du canyon
dix cyprès se dressent
caressent le ciel
bleu noir
embrouillée de restes de nuit
la clarté avance ses bouts d’âme bleue
l’air
immobile
troué par quelques cris d’oiseaux
respire
la dernière étoile se perd
s’ évapore
les mots se disloquent
sur ce petit bout de monde endormi
silence des hommes
la tristesse grise du ciel est belle
cape de brume
qui s’envolera aux premiers rayons du soleil
ici il y a des oiseaux bleus qui parlent
et c’est un peu chez moi