la terre est ronde
personne ne le sait
ne le sait plus
la vie grandit pousse se dilate
il n’y a plus d’île que de l’eau
et même ni eau ni terre
et même si tu ne le crois pas
en terre à peine creusée
déjà l’oubli se fait
de ces corps de sa chevelure
la saison d’hiver de pluie de rage est arrivée
là-bas
un grand désir de solitude
des eaux bleues
aux reflets argents
la rive s’éloigne
la lumière aussi
ton corps chaud
comme une bouée
tu respires
beauté
un jour tout se révèle
un clignement
tout arrive
un monde
tu rayonnes luisant liquide
comme l’eau à ma bouche