elle était rentrée dans l'hiver
sans y croire tant les soleils éclairaient ses bleus
l’amandier le lilas bourgeonnaient
elle prenait encore le café au coin de la maison
les yeux clos
le soleil transperçaient ses paupières
dessinant milles figures colorées
le bougainvilliers à coté fleurissait
rouge sous son voile blanc
puis la tempête annoncée
réveillée par le vent
elle ne s’était pas rendormie
chercher le sommeil était vain, elle le savait
elle attendrait qu’il vienne s’il venait
tout bougeait les arbres furieusement s’agitaient dans une plainte étrange
vie désordonnée aussi désordonnée que ses pensées de nuit
plus loin la mer s’argentait
mousse d’écume
vent de sable au soleil couchant
la mer vivait ses couleurs de tempête
les vagues déchirées tentaient la hauteur
sur le désert de sable
de la plage nue où je pouvais t’entendre
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