C'est la biennale à Venise, les gens se pressent admirent ou pas.
sur le bord du canal, une épave, rouillée et bleue sans explication, les visiteurs lui jettent un regard interrogatif, distrait, passent...
c'est l'épave du naufrage le plus meurtrier en méditerranée depuis 1945.
des centaines de corps de migrants.
des légistes essayent de leur trouver une identité.
le18 avril 2015 ce bateau quitte la côte libyenne, à son bord des centaines d'hommes, de femmes, d'enfants qui avaient payé 800 dollar pour une place sur le pont, 300 en cale.
ce rafiot prenait l'eau, en début de soirée toujours le 18, il lance un appel de détresse.
un porte-conteneurs portugais répond à l'appel, mais le chalutier panique et accélère ver lui.
en quelque minutes"le barcone" chavire et coule.
28 survivants.
aujourd'hui il est sur le quai.
la marine militaire a mis des mois à le renfloué.
800 corps sont retrouvés, ces corps à qui on essaye de donner une identité.
" il est la preuve et le symbole d'une violation majeure des droits de l'homme.
le "barcone nous hurle au visage que cela ne doit plus arriver, mais il ne nous dit pas comment faire (Cristina Cattanéo) "
barcone : grand bateau